J'ai grandit dans une banlieue difficile...
J'ai grandit dans une banlieue difficile... Comme il en existe tant.
J'ai découvert, comme tant d'autres, trop tôt et de trop près, les vols, les viols, la prostitution, les armes, la drogue, les bastons, etc...
Mais j'avais des parents géniaux (que j'ai toujours d'ailleurs) et j'étais tellement plongé dans mes bouquins, la bd, l'écriture, le dessin, le jeu de rôle... que ça m'a préservé d'un bien mauvais virage... Et j'avais un but, dès l'âge de six ans, devenir dessinateur pro.
Toutefois, ça ne m'a pas empêché d'être un petit délinquant (jamais chopé, Dieu merci). Pas le choix. Soit j'étais "avec eux", soit j'étais "contre eux". A priori la génétique m'avait prédestiné à être "contre eux", grand, blanc et blond aux yeux bleus... Aïe, dommaaaaage... :D
Si j'avais dû devenir raciste ça serait arrivé à cette époque, à force d'en prendre plein la gueule pour mon apparence. Mais non. J'ai pu voir que, malgré des dominantes dûes à des critères sociaux, toutes les couleurs étaient représentées parmi mes bourreaux comme parmi ceux qui m'aidaient.
Quand je recevais des potes à la maison je devais les escorter depuis une des entrées du quartier jusque chez moi, pareil au trajet retour. Sinon ils se seraient fait braquer ou tabasser...
Etre petit délinquant pour des conventions sociales et avoir la paix tout en étant bon élève et la tête dans les nuages tenait un peu de la schizophrénie...
J'ai grandi dans le béton, comme tant d'autres, puis je suis parti... Pas comme tant d'autres qui y sont sûrement encore...
Puis je suis devenu dessinateur, puis je me suis enfuit de la ville. Doucement, mais sûrement. Par besoin de quitter le béton, et aussi parce que le coût de la vie est moindre à la campagne, donc je peux "vivre de mon art". Puis j'ai rencontré une demoiselle...
Aujourd'hui je regardais mes gosses déambuler dans le jardin, découvrir les plantes, les légumes, les insectes...
Dehors tout le monde ne leur veut que du bien ou passe son chemin. Pareil avec moi d'ailleurs... Vous n'imaginez pas combien je suis soulagé, pas loin de verser une larme... Eux grandiront dans la verdure, ils iront voir le béton quand ils le voudront, mais ça sera un choix :)
Merci le karma...
J'ai découvert, comme tant d'autres, trop tôt et de trop près, les vols, les viols, la prostitution, les armes, la drogue, les bastons, etc...
Mais j'avais des parents géniaux (que j'ai toujours d'ailleurs) et j'étais tellement plongé dans mes bouquins, la bd, l'écriture, le dessin, le jeu de rôle... que ça m'a préservé d'un bien mauvais virage... Et j'avais un but, dès l'âge de six ans, devenir dessinateur pro.
Toutefois, ça ne m'a pas empêché d'être un petit délinquant (jamais chopé, Dieu merci). Pas le choix. Soit j'étais "avec eux", soit j'étais "contre eux". A priori la génétique m'avait prédestiné à être "contre eux", grand, blanc et blond aux yeux bleus... Aïe, dommaaaaage... :D
Si j'avais dû devenir raciste ça serait arrivé à cette époque, à force d'en prendre plein la gueule pour mon apparence. Mais non. J'ai pu voir que, malgré des dominantes dûes à des critères sociaux, toutes les couleurs étaient représentées parmi mes bourreaux comme parmi ceux qui m'aidaient.
Quand je recevais des potes à la maison je devais les escorter depuis une des entrées du quartier jusque chez moi, pareil au trajet retour. Sinon ils se seraient fait braquer ou tabasser...
Etre petit délinquant pour des conventions sociales et avoir la paix tout en étant bon élève et la tête dans les nuages tenait un peu de la schizophrénie...
J'ai grandi dans le béton, comme tant d'autres, puis je suis parti... Pas comme tant d'autres qui y sont sûrement encore...
Puis je suis devenu dessinateur, puis je me suis enfuit de la ville. Doucement, mais sûrement. Par besoin de quitter le béton, et aussi parce que le coût de la vie est moindre à la campagne, donc je peux "vivre de mon art". Puis j'ai rencontré une demoiselle...
Aujourd'hui je regardais mes gosses déambuler dans le jardin, découvrir les plantes, les légumes, les insectes...
Dehors tout le monde ne leur veut que du bien ou passe son chemin. Pareil avec moi d'ailleurs... Vous n'imaginez pas combien je suis soulagé, pas loin de verser une larme... Eux grandiront dans la verdure, ils iront voir le béton quand ils le voudront, mais ça sera un choix :)
Merci le karma...